Affichages

L'utilisation d'un code couleur pour aider au repérage et à l'identification des graphèmes complexes est souvent utile pour fluidifier la lecture des élèves en difficulté.

Le code couleur permet d'avoir un moyen mnémothechnique pour "faire chanter" ces graphèmes (ex : ou / rouge, an /orange...) et permet également d'identifier ces lettres comme des lettres à lire ensemble et non à "faire chanter" une à une.

On retrouve ce type de codage dans la méthode Piano CP par exemple. Je m'en sers dans la création de certains supports, ou pour réaliser des adaptions d'exercices/de textes à partir du support de la classe pour des élèves en difficulté.

Cependant j'avais du mal à trouver une affiche/un outil qui regroupe les couleurs que je trouve satisfaisant sur le plan visuel, qui corresponde à la prononciation dans le sud, et qui corresponde aux couleurs de l'outil pour Word Colorization. J'ai donc mis en forme la palette proposée ici en m'inspirant de celle de Dysémoi.  

Pour les couleurs moins évidentes on a : rosé, vert sapin et ça brille.

Une affiche / dictionnaire pour permettre aux élèves non-lecteurs ou en difficulté de lecture de réaliser en autonomie des activités où il leur est nécessaire d'identifier les noms des couleurs (notamment les coloriages magiques).

NB : cliquer sur l'image pour l'agrandir puis clic-droit : "enregistrer sous" pour récupérer l'affiche au format image.

Ces affiches des différentes graphies des sons comprennent : la graphie en script, le geste Borel Maisonny et un mot de référence de la graphie écrit et illustré (qui me permet de répondre  à un élève qui demande "comment ça s'écrit ?"  "avec le au de autruche, pas celui de vélo").

Y figurent également de petits post-it avec des pictogrammes signalant les "lettres mariées" (digrammes et trigrammes), les sons vocaliques et les règles liées à certaines graphies.

Ces affiches sont conçues pour être des aides au déchiffrage, c'est pourquoi seule l'écriture scripte est présentée (la principale que les élèves auront à lire). Un élève qui ne sait plus comment se lit une lettre (ou un groupe de lettres) peut la rechercher sur les affiches et retrouver le son qu'elle "chante" en utilisant le geste Borel Maisonny et le mot référent qui y sont associés.

Pour le travail d'encodage et/ou d'orthographe j'utilise des maisons des sons.

Quand les élèves sont en situation d'écriture et qu'ils doivent encoder un son, ils peuvent utiliser les affiches de lecture avec les différents graphèmes un par un qu'on voit souvent dans les CP. Mais pour des élèves qui rencontrent des difficultés, utiliser ce type d'affiches peu vite s'avérer fastidieux et l'affiche n'est plus alors un outil d'aide mais une démarche supplémentaire et inefficace dans le processus d'encodage.

En effet, les élèves peuvent poser des questions du type "Dans bateau comment j'écris o ?" et l'enseignant répondre "C'est le o de taureau." Jusque là ça fonctionne et les élèves sont un minimum actifs en faisant une recherche soit de mémoire soit dans les affiches.

Au fil du temps j'ai eu recours à différents outils pour travailler autour des lettres avec les élèves sur la discrimination visuelle, les correspondances entre les écritures ou encore le nom des lettres.

Je regroupe ici ces outils afin de pouvoir comparer et choisir en fonction des besoins des élèves et des activités que l'on souhaite mettre en place.

Pour des idées d'activités et fiches de prep, vous pouvez vous rendre sur cet article.

En début d'apprentissage de la lecture, j'essaye de voir les articles rapidement car ce sont des mots qui reviennent dans tous les textes. De plus, le/la et un/une sont assez faciles à reconnaître pour les élèves qui sont ne serait-ce qu'une tout petit peu rentrés dans la combinatoire et ça leur donne en général un sentiment de réussite de pouvoir différencier ces mots avec une peu de globale mais aussi un peu de combinatoire.

Seulement j'ai eu cette année des élèves avec qui on n'y arrivait ni par l'identification directe, ni par l'appui sur les voyelles puisqu'ils n'arrivaient pas à mémoriser le nom des lettres (y compris les voyelles). J'ai essayé d'utiliser un de mes jeux sur les articles pour essayer de faire rentrer les choses à force de répétitions et par le côté ludique mais ça ne marchait pas non plus.

Je me suis donc dit qu'on allait repasser par de la discrimination visuelle de mots pure et qu'avec la répétition du jeu on arriverait peut-être à marquer la mémoire. J'ai donc préparé deux affiches qui permettent de comparer des étiquettes des mots avec des modèles et l'élève peut, en repassant par l'énonciation de ce qu'il voit (LE garçon, LA fille...), retrouver quel est le mot inscrit sur l'étiquette qu'il a en main.

Ces deux petits outils peuvent aussi bien être des affiches, que des aide-mémoire ou des cartes de référence pour des jeux.

Cette année, mes élèves sont beaucoup plus difficiles à gérer que d'habitude (vous aurez peut-être remarqué que je ne publie pas trop en ce moment...) et arrivée à la rentrée de janvier, je me suis dit que je ne pouvais plus continuer comme ça car non seulement les journées se passent mal pour les élèves, mais, côté perso, je n'ai plus de vie et je rentre exténuée et sur les nerfs. Après avoir retourné le problème dans tous les sens et fait quelques achats de bouquins à lire pour apporter un peu de matière à ma réflexion, j'ai pensé qu'avant toute chose, le problème était que nous avions des crises toutes la journée et que la "menace" du conseil de classe le vendredi ne suffisait plus à endiguer des problèmes qui, devenus trop envahissants, se devaient d'être résolus sur le moment.

Un tableau très grand format pour pouvoir l'imprimer soit comme affichage soit en petit pour des sous-mains, des exercices,...

L'affichage des nombres dans ma classe passe notamment par une frise avec les nombres de 1 en 1 de 0 à 20, puis de 10 en 10 jusqu'à 100, et ensuite j'ai une affiche 1000. Cette frise servait à la base pour l'écriture des nombres en lettres, et je ne voyais donc pas l'utilité de rajouter les nombres intermédiaires puisque nous disposions de tous les modèles des mots pour écrire les nombres.

Voici un moment que je pensais à faire une série de référents pour les noms de couleurs afin que mes élèves puissent être autonomes avec leurs coloriages magiques et avec leurs fiches de travail sur la reconnaissance des noms des couleurs en lecture.

J'ai donc préparé une série de petits "objets" qui représentent chaque couleur. Je peux les utiliser dans mes exercices et les enfants peuvent les retrouver sur une affiche (frise) dans la classe ainsi que sur une fiche outil dans leur classeur.

Pour systématiser la reconnaissance des mots, ils ont également une fiche de travail où il s'agit d'associer une couleur et son nom.

Pour le travail en groupe, nous utilisons également un mémory qui commence à dater un peu et qui ne reprend donc pas les petits "objets" avec champignons et coccinelles, mais si je trouve le temps j'en préparerai un d'ici la fin de l'année.

Faire élire le livre préféré de la classe est une idée que j'avais vue il y a quelques années sur le net, mais je n'avais jamais vraiment eu le temps d'y réfléchir davantage. Le club de lecture de la classe ayant commencé à prendre forme, le fait d'élire un livre favori et d'afficher le résultat au vu des autres classes me semble intéressant pour donner une finalité à l'activité.

La cinquième et dernière métaphore du programme Attentix cherche à faire comprendre aux enfants que face à une question, un problème, une situation, il faut prendre le temps de réfléchir pour trouver une solution, en prenant des informations autour de soi et en préparant un plan d'attaque. C'est une chose qu'ils ont du mal à concevoir, ils sont souvent dans l'impulsivité et ne pensent en général pas avoir les ressources pour trouver des solutions ou des réponses. Alors que s'ils prennent le temps de réfléchir (si on les y incite et qu'on les guide), ils se rendent compte qu'avec quelques efforts ils peuvent faire beaucoup de choses. C'est un travail de longue haleine qui nous prendra je pense plusieurs années à mettre en place, tant la planification fait appel à des processus qu'ils ne mettent pas en place mais aussi parce qu'elle fait intervenir leur estime de soi, leur connaissance de leurs compétences, qui sont souvent bien faibles. Mais quelle réussite utile autant pour les apprentissages que dans leur vie quotidienne si on arrive à faire progresser un peu les choses !

La quatrième métaphore du programme Attentix vise à rendre les élèves "actifs dans leur tête". Un domaine qui m'interesse particulièrement car il est primordial mais très difficile à faire comprendre à mes loulous en CLIS qui ont du mal à avoir une écoute active et à entrer en réflexion. Tellement que je mets en place des stratagèmes où je leur demande de faire des actions "physiques" qui me permettent de vérifier qu'ils "pensent" : qu'ils cherchent du sens dans ce qu'ils entendent, qu'ils ont des élaborations mentales, qu'ils se répètent les choses, etc. J'espère qu'à partir de la métaphore nous allons pouvoir travailler cet aspect en profondeur.

La troisième métaphore du programme Attentix concerne la volonté/la motivation. Elle essaye de faire comprendre aux élèves que la détermination est nécessaire et essentielle pour atteindre ses objectifs. Mais aussi qu'il est important de se fixer des objectifs réalistes, que l'on peut atteindre en faisant des efforts, et non des chimères qui seront décourageantes car inaccessibles. On essaye ensuite de fixer un objectif réaliste pour chaque enfant et des façons de trouver de la motivation en s'encourageant et en visualisant les avantages qu'il y aurait à atteindre l'objectif. Un travail plus qu'utile et renouvellable sur de nombreux aspects avec des élèves de CLIS !

La deuxième métaphore du programme Attentix s'interesse au contrôle de soi à travers l'histoire d'un papillon, qui, lorsqu'il était chenille dans sa chrysalide, s'est obligé à être patient pour se construire de belles ailes solides. Pour arriver à patienter, il visualisait son objectif et s'encourageait.

Cette affiche reprend donc les conseils de Papillon pour inciter les élèves à se contrôler, réfléchir, ne pas se précipiter, s'appliquer, pour atteindre leur objectifs dans les différentes tâches de la journée. Etant donné que c'est une compétence qui fait défaut à tous mes élèves dans la plupart des aspects de la vie de classe, je pense que nous déclinerons ensuite cette affiche plus précisément pour les différentes activités/tâches/actions qui posent des problèmes importants.

Dans les "trucs obligatoires" et dont je ne vois pas trop l'intérêt, la pyramide des âges est un affichage qui m'interesse vraiment peu. De plus c'est toujours quand je l'ai terminée et imprimée qu'un nouvel élève arrive et que je suis obligée de la refaire ! A moins de la mettre à jour chaque période pour savoir exactement l'âge de chacun de mes élèves, elle ne me sert absolument à rien. Du coup, en voyant de beaux affichages pour les dates d'anniversaires sur Pinterest, j'ai eu envie de faire quelque chose de similaire pour ma classe mais qui me serve également de pyramide des âges.

Je travaille l'attention avec ma classe avec le programme Attentix. Mais les affiches proposées par la méthode ne me conviennent pas : les textes sont bien trop petits pour être lisibles de loin et pafois les phrases sont formulées de façon bien compliquée pour mes élèves. C'est pourquoi j'ai choisi de refaire des affiches très proches de celles de la méthode mais qui soient utilisables comme affichages de classe.

J'ai depuis plusieurs années des étiquettes pour "écrire" la date le matin avec les mots en capitales et en cursives. Ce format provenait de ce qu'on voit souvent dans les maternelles : les mots dans plusieurs graphies pour travailler la reconnaissance globale dans différentes graphies. Seulement, je me suis rendue compte que je ne travaillais pour ma part que très peu la reconnaissance de mots...

De nombreux sites américains montrent des exemples de murs de mots : ce sont des dictionnaires muraux des mots connus de la classe. On peut en trouver des exemples d'utilisation très variés tant dans le domaine (écriture, production d'écrits, lecture, vocabulaire,...) que dans la forme (ordre alphabétique, thèmes, synonymes,..) et le niveau (de la maternelle au cycle 3).

Ma classe est assez haute de plafond et je dispose sur tout un côté d'une "bande"de 4 mètres de long environ sur 50 cm de large. Je me demandais comment l'utiliser judicieusement. J'avais des affiches avec les nombres en lettres mais qui étaient relativement petites au niveau de la police. Je me suis donc dit, que vu la place dont je disposais, que c'était l'occasion parfaite pour pouvoir "écrire gros". La frise comprend donc les nombres de 0 à 10 puis les dizaines de dix en dix. En la voyant affichée, je me suis dit que c'était juste ce qu'il me fallait pour "Chaque jour compte". Ainsi pour renforcer l'effet du groupement par dix, je peux récupérer les cartes des représentations des nombres d'une dizaine, les mettre dans un sachet et les accrocher sous l'affiche de la dizaine correspondante. Il me reste quelques détails techniques à régler pour que ça soit possible (poids des cartes important) mais ensuite nous pourrons faire un sachet à chaque dizaine terminé, ce qui nous permettra donc d'insister sur le groupement et aussi de ranger les cartes car sinon elles finissaient par être toutes mélangées. Un système avec des sachets congélation et des pinces à linge devrait me permettre de pouvoir y accéder facilement si j'en ai besoin pour des activités en classe.

Quand ils arrivent en classe, les élèves de ma classe vérifient tout d'abord leur trousse : ils installent le matériel "obligatoire" sur leur table et un élève vient vérifier qu'il y a tout, on en profite pour tailler les crayons et vérifier les colles, comme ça on a plus besoin de s'occuper de tout ça pendant la journée.

Ensuite, chacun "fait son métier" puis quand tout le monde a terminé et est assis, nous observons les affichages liés à certains métiers du matin : la date, l'emploi du temps, le menu de la cantine, et plus tard, "chaque jour compte".

Pour fabriquer le matériel lié à ces rituels, j'ai imprimé les étiquettes sur du bristol épais et je les ai plastifiées à la plastifieuse (d'expérience je peux dire que si on imprime sur du papier à faible gramage ou qu'on plastifie à la main, les étiquettes ne durent pas plus d'un an).