L'une des modifications de forme que j'ai apportée est d'avoir fait le choix de passer sur des fiches format A4. Mes premières évaluations se faisaient sur format "exercice à coller dans le cahier". J'avais opté pour cela car j'appréciais d'apprendre ne même temps aux élèves à gérer leur cahier en début d'année. Mais la gestion des petites feuilles, et de "est-ce que j'ai bien fait le travail de manipulation ou pas pour pouvoir donner cet exercice...?" était très très lourde chaque année.

J'opte donc pour un format "fiche", ainsi je garde toutes les photocopies dans mon classeur, et quand j'ai réalisé l'activité de manipulation avec l'élève, je place la fiche dans une pochette à son nom. Ainsi quand je lance mon créneau "évaluations" je prends un ou plusieurs élèves avec moi pour de la manipulation et les autres sont en autonomie (ou avec l'AVS) sur une fiche tirée de leur pochette et je suis certaine que pour ces fiches j'ai déjà pu les évaluer par l'observation lors d'un atelier dirigé avec moi, et qu'ils ont donc aussi une idée, même vague, de la consigne.

Je ne vais pas m'y prendre de la même façon avec les élèves que je connais déjà et les nouveaux arrivants dans la classe :

• pour les anciens élèves : je les connais déjà bien et je vais cibler les évaluations que je vais leur faire passer autour de leur niveau, pour affiner ma connaissance de leurs compétences et faire un petit bilan d'où ils en sont après les deux mois de vacances.
• pour les élèves qui arrivent dans la classe : je vais essayer de cibler un peu en fonction de ce que j'ai pu avoir comme informations sur leur niveau, mais je pars toujours d'en-dessous pour être sûre de ce qui est bien acquis ou pas et je continue jusqu'à ce que je sente que ce que je leur propose devient vraiment trop compliqué pour eux.

Je fais travailler les élèves de façon individuelle avec moi (ou en petit groupe si les élèves en sont capables et que j'ai besoin qu'ils fassent la même activité) pour bien observer leurs compétences en situation de travail avec de l'oral ou de la manipulation.

Ensuite, si je l'estime pertinent, je glisse dans leur pochette la fiche de travail écrit à réaliser de façon autonome qui correspond à l'activité réalisée avec moi pour voir comment ils s'en sortent à l'écrit et/ou autonomie. Je peux éventuellement noter que je souhaite observer l'élève réaliser la fiche car j'ai un doute sur l'autonomie dont il pourra faire preuve face à l'exercice.

Au fur et à mesure je remplis ma grille de relevé des résultats qui me permet d'avoir une synthèse et de savoir aussi où j'en suis avec chaque élève d'un jour sur l'autre.

Une fois que j'ai évalué l'ensemble des compétences de l'élève dans un domaine, j'imprime la page de ma progression correspondant à son niveau et je surligne les compétences acquises. Je vois ainsi les compétences qui restent à travailler, et je pourrais continuer à utiliser cette feuille au cours de l'année comme bilan et fiche de progression : les compétences acquises d'une couleur, les compétences travaillées mais pas encore acquises d'une deuxième couleur et les compétences non-acquises et pas encore travaillées sans rien.

Ainsi, après avoir terminé une séquence de travail avec un élève, je n'ai plus qu'à reprendre cette fiche pour savoir sur quoi travailler ensuite dans ce domaine.

En fin d'année, les fiches rejoignent le projet individuel de l'élève pour être archivées et offrent ainsi une synthèse du travail de l'année et des acquis de l'élève.

Les documents seront tous construits sur le même modèle : une partie passation avec les proposition d'activités et les consignes, un tableau de relevé des résultat puis les fiches de travail s'il y en a.

Les compétences en écriture sont facilement observables en utilisant les diverses activités de la journée de classe qui amènent les élèves à écrire et ne nécessitent pas forcément de fiches. Par ailleurs je n'ai pas forcément de "fiche de prep" car les intitulés se comprennent facilement et ne nécessitent pas d'explication ou d'activités particulières en général.