Les dés sont des outils bien pratiques en mathématiques et bien sûr pour les jeux. Je rencontre souvent des collègues qui ne savent pas que l'on peut trouver des tas de types de dés à acheter. Pour ma part je les connaissais des parties de jeux de rôles auxquels je participais adolescente et je me suis très rapidement dit qu'ils pourraient être particulièrement utiles dans l'enseignement.
Pour ceux qui ne les connaitraient pas, il existe plein de dés différents qu'on nomme dés n, n étant le chiffre le plus grand du dé :
- dés 4 ou 3 de forme pyramidale, le chiffre tiré étant celui de la base ("celui qui touche par terre)
- dés 6 classiques avec les constellations
- dés 6 avec les chiffres
- dés 8 sous forme de prisme à 8 faces
- dés 10 sous forme de prisme à 10 faces ou sa variante avec les dizaines, le dé 100 (chaque face avec 10, 20, 30, etc.)
- dés 12
- dés 20
On en trouve à acheter facilement dans les magasins de jeux de rôle (6 euros les 7 ou 8 dés en général, parfois 50 centimes à l'unité pour des graphismes simples) ou sur internet.
Des idées d'utilisation en classe
Pour motiver :
Les enfants adorent manipuler ces dés qui leur semblent originaux et qui en général sont plutôt jolis (j'en ai avec les couleurs de l'arc en ciel).
Comme variable :
Dans tous les jeux de dés ou jeux de plateau, on peut utiliser les différents types de dés pour varier la longueur du jeu (on avance moins vite avec un dé 4 qu'avec un dé 20...) ou les objectifs (reconnaissance des constellations, des chiffres de n à n, additions de deux dés, etc.).
Pour apprendre à surcompter :
J'avais des élèves que je n'arrivais pas du tout à faire surcompter pour calculer de petites additions (on faisait le classique "je mets le plus grand dans ma tête et l'autre sur mes doigts"). Du coup j'ai utilisé un jeu simple de chez ERMEL : on lance deux dés et celui qui a fait le plus gros tir gagne 1 point. Mais pour les obliger à surcompter j'ai utilisé un dé classique avec les constellations et un dé 6 avec les chiffres. Ils ont été bien obligés de compter à partir du chiffre du dé pour compter ensuite les points de l'autre dé. Et comme les élèves de ce groupe maitrisaient les nombres jusqu'à 30, on a fait pareil avec un dé 6 classique et un dé 10, 12 ou 20.
Peut-être que je découvrirai plus tard que cette technique crée de mauvaises représentations, mais pour l'instant ça fonctionne bien.
Pour les décompositions des nombres :
Un peu comme avec les cartons Montessori, avec un dé 100 (avec une dizaine sur chaque face) et un dé 8 (on fait l'impasse sur le 9) ou un dé 10 avec la face 10 neutralisée par une gommette).
On lance les deux dés et on recompose pour former un nombre. Pour travailler la décomposition on peut utiliser les dés qu'on manipule pour trouver la décomposition et être moins dans l'abstrait.
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carolarcenciel (dimanche, 15 janvier 2012 15:21)
Je me sers aussi de ces dés le plus souvent possible. Avec les élèves de cycle 3 pour varier les déplacements sur jeux de l'oie et forcer à des systématisations additives et des doubles atypiques (au delà de 6+6). En cycle 2, comme toi...
Je n'y vois pas d'inconvénient non plus ! Pas encore ...
ubaTaeCJ (vendredi, 30 septembre 2022 18:04)
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ubaTaeCJ (vendredi, 30 septembre 2022 18:06)
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